
Comment comprendre la hausse des prix du crabe au Québec?
Mauvaise nouvelle pour les Québécois adeptes des produits de la mer. Cette année, le prix du crabe des neiges connaît des hausses vertigineuses. Le résultat d’une demande mondiale en pleine croissance, dont les Québécois devront payer les pots cassés.
Cette hausse des prix impacte de nombreux secteurs et de nombreux professionnels de la restauration. Certains ne peuvent tout simplement plus proposer de crabe des neiges à leur carte.
Entre hausse des prix et forte demande, Vieux Loup de Mer vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la hausse du prix du crabe et ses conséquences pour les Québécois.
Une hausse des prix du crabe vertigineuse
Cette année, le crabe des neiges sera de plus en plus rare dans les assiettes. C’est simple, son prix connaît une hausse de 20 à 30% selon les régions. En cause, une inflation et les conséquences de la crise en Ukraine.
À Montréal, le prix à la livre du crabe cuit est passé de 26$ l’année dernière à 38$ cette année, soit une hausse de près de 32%. En Gaspésie et dans la région de Rimouski, cette hausse est tout aussi marquée bien que plus faible. Le prix à la livre du crabe cuit est passé de 22$ à près de 30$. Le crabe vivant connaît une hausse similaire, passant de 9$ à 15,50$.
Différents facteurs qui expliquent la hausse des prix du crabe au Québec

La hausse du prix du crabe que connaît actuellement le Québec s’explique par plusieurs facteurs. En effet, cette crise est le résultat d’une combinaison de différentes problématiques, au niveau local et international.
En premier lieu, l’inflation que connaît le Québec implique logiquement une augmentation des prix du crabe des neiges. Il ne s’agit pas de la seule ressource halieutique à connaître cette flambée des prix. Le homard ou les pétoncles connaissent la même situation.
D’autre part, la crise en Ukraine et les sanctions infligées à la Russie se répercutent sur les prix du crabe russe, qui représente une forte part de la demande aux États-Unis. Les Américains se rabattent donc sur le crabe québécois. La demande étant donc en hausse, les prix explosent, les coûts relatifs à l’exportation du crabe se répercutant sur son prix, notamment pour les Québécois.
Les exportations de crabe des neiges ont doublé en 3 ans, passant de 122 millions de dollars exportés en 2019, à 237 millions de dollars en 2022, selon le Gouvernement du Québec.
Enfin, il est à noter que les stocks de crabe pêchés cette année sont inférieurs à 2021, ce qui ajoute du poids dans la balance en faveur d’une hausse des prix.
La consommation québécoise impactée par cette hausse
Le constat est terrible pour les Québécois. En effet, ces derniers sont victimes de la hausse des exportations et de leur coût, qui se ressent sur le prix global du crabe, même au niveau local.
De ce fait, les Québécois voient le prix du crabe augmenter sans pouvoir agir. Pourtant situés aux premiers rangs de la zone où ceux-ci sont pêchés, le prix est le même pour tout le monde.
En tant qu’acteur du tourisme dans la région, le domaine de chalets au Bic du Vieux Loup de Mer se retrouve également impacté par cette hausse des prix du crabe au Québec.
Un impact aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers

La hausse des prix du crabe des neiges à de nombreux impacts sur les professionnels de la restauration, comme pour les ménages Québécois.
Pour les premiers, cette hausse des prix implique des changements à la carte. En effet, certains restaurateurs ne pourront pas se permettre de proposer du crabe des neiges à leur carte. De plus, quel intérêt de proposer à la carte un produit que les consommateurs ne pourront s’offrir?
Pour les ménages, la problématique est d’autant plus grave que ces derniers ne bénéficient pas de prix avantageux comme peuvent bénéficier les professionnels du secteur. Résultat, le crabe des neiges sera moins présent dans les assiettes, étant presque considéré maintenant comme un produit de luxe. Car oui, bien que l’inflation au Québec soit forte, les ménages n’ont pour autant pas vu leur pouvoir d’achat augmenter. Et c’est bien ici le triste constat de cette affaire.
Un frein au tourisme dans la région?
La Gaspésie et la région du Bas Saint-Laurent sont des lieux de visites privilégiés par de nombreux touristes. Outre les nombreuses activités et lieux à découvrir dans la région de Rimouski, la gastronomie locale est un argument en faveur de ce tourisme.
Alors avec une hausse des prix des produits de la mer dans les restaurants à Rimouski et dans la région, peut-être que cela engendrera une certaine baisse des visiteurs cette année.
Les réservations dans les chalets à louer à Rimouski pourraient ainsi se voir impactées, même légèrement, par ce que l’on peut littéralement qualifier de « crise du crabe ». Et les Québécois en sont les premières victimes collatérales.
Sources : Radio-Canada & La Presse.